LA CRISE SANITAIRE A EXCLU LES MENAGES MODESTES DU MARCHÉ IMMOBILIER
Le secteur bancaire français a observé une baisse inévitable du montant des prêts immobiliers émis en 2020. En fait, c'est la confirmation de ce que beaucoup craignent depuis que le pays a été confronté à une crise au cours des neuf derniers mois de l'année que personne n'imaginait durer aussi longtemps.
Propriété acquise réservée aux riches ?
Le marché immobilier est-il devenu une élite en raison de la crise sanitaire ? Même s'il est inapproprié de répondre à cette question par l'affirmative, il y a toujours un constat issu de l'analyse des prêts immobiliers accordés par les banques l'année dernière.
Pour rappel, la France, comme d'autres pays du monde, a connu des mois de paralysie après l'épidémie de Covid-19. Pendant la plupart des confinements, les banques mettent leur production de crédit en attente pour se concentrer sur les services des essentiels à chacun.
Conséquences ?
Malgré une phénoménale lors de la sortis du premier confinement, le nombre de nouveaux prêts émis tout au long de 2020 a baissé de -18,1%.
Cependant, c'est précisément lors du deuxième confinement que l'enthousiasme et la pression de nombreux projets immobiliers ont été stopper, en particulier ceux des ménages modestes.
Les conditions de prêt sont toujours intéressantes, mais les ressources ont considérablement diminué
Du côté des banques, à l'horizon 2020, la suspension de la production de crédit n'est pas le résultat d'une certaine volonté, mais d'une contrainte liée à la crise sanitaire. Lorsque la reprise sera possible, ils sont désireux de maintenir les conditions d'emprunt à leur niveau précédant la crise afin de ne pas exclure du marché les ménages les plus touchés. Malheureusement, faute de moyens (chômage partiel, arrêt complet des activités), de nombreux propriétaires doivent abandonner leurs projets, ou au mieux les reporter. Ceci explique la baisse de 18,1% de la production de prêts des organisations professionnelles.
Les banques ne sont pas les seules à travailler dur pour relancer les machines de prêts immobiliers. En effet, le Haut conseil de stabilité financière a révisé son texte en augmentant le taux d'endettement maximal autorisé de 33% à 35%. Il accorde également le droit de distribuer des prêts dans un délai de 27 ans.