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CRÉDIT IMMOBILIER : LES DURÉES DE PRÊTS AUGMENTENT MAIS LES TAUX BAISSENT POUR TOUS LES PROFILS.

CRÉDIT IMMOBILIER : LES DURÉES DE PRÊTS AUGMENTENT MAIS LES TAUX BAISSENT POUR TOUS LES PROFILS.

Les taux de crédits ont diminué depuis le mois de février, et cela pour tous les profils d’emprunteurs.

En février, les taux de crédits ont continué de diminuer pour tous les profils d’emprunteurs. Cependant, les conditions de prêts s’allongent considérablement. La part des prêts sur 20 ans est plus élevée que jamais.

Parallèlement aux annonces des courtiers début février, le taux moyen des prêts hypothécaires des banques a de nouveau baissé pour le mois de 1,14% en moyenne selon l’Observatoire Crédit Logement CSA.

Si les principaux bénéficiaires de cette baisse des taux sont les profils les plus aisés, gagnant au moins 3 fois le Smic par mois, c’est également le cas pour les ménages les moins fortunés. Ils profitent aussi de ces conditions qui sont plus que favorables. L’Observatoire souligne que contrairement au mois de janvier, tous les emprunteurs bénéficient désormais du mouvement de baisse des taux. Les 25% d’emprunteurs affichant de faibles revenus et apports, ont donc bénéficié d’une baisse de 7 points de base depuis le mois de décembre sur 15, 20 et 25 ans.

L’accès au crédit qui est désormais accessible à tous grâce aux taux bas, s’accompagne d’une prolongation de la durée des emprunts. Il dure en moyenne 232 mois (soit 19 ans et 4 mois), contre 227 mois en janvier. La proportion de prêts immobiliers entre 20 et 25 ans n’a jamais été aussi répandue, atteignant quasiment 54%. Contrairement aux crédits sur une durée de 10 et 15 ans qui n’ont jamais été aussi faibles.

Ce n’est pas un phénomène nouveau. C’est une vague qui affecte le marché depuis plusieurs années, notamment sur l'effet des prix élevés de l'immobilier dans les grandes métropoles. Cette inflation s'est accompagnée d’un resserrement des conditions de prêts depuis un an. Malgré un assouplissement des conditions en décembre, qui a permis aux établissements d’augmenter le taux d’endettement de 35%, il reste difficile, et surtout pour les familles les moins aisées, d’emprunter. D'autant que la contribution nécessaire à la réalisation des projets est également imposée comme condition sine qua non, couvrant au moins les frais annexes à l'acquisition du bien.

Vers une augmentation en Mars ?

La situation pourrait enfin basculer. En partie en raison de l'effet de la hausse des taux d'intérêts gouvernementaux (revenus positifs à la fin de février), le coût des intérêts devrait se redresser en mars pour la première fois cette année. Selon le courtier Vousfinancer, qui a reçu les notes de plusieurs banques, la hausse moyenne devrait être de 10 points de base dans certaines institutions et se concentrerait sur les profils des emprunteurs les plus pauvres. D'autres ont opté pour la stabilité. Cependant, rien n'indique que ce soit le début d'une remontée jusqu'à présent. En effet, les banques ont des objectifs de production de crédits élevés dans un marché moins dynamique qu'au début de l'année dernière, ce qui devrait les inciter à continuer à proposer des taux d'intérêts attractifs pour attirer de nouveaux clients », explique Julie Bachet, PDG de Vousfinancer.